Massacre au potager (forget the tronçonneuse)

Publié le par YEBO!

Bon. On peut dire que c’est un départ sur les chapeaux de champignons !

Vu d’ici, pruniers en fleurs, saules en pleurs (non c’est pas vrai), draps en séchage sur un fil tendu entre 3 chênes fatigués et rabougris, lys et iris.

La rage m’a pris ce matin. Entrer dans une maison fermée depuis 2 mois, non aérée, humide, ça nous vaut de belles quintes de toux atout cœur.

Alors voilà, la rage c’est simple. La vieille cuisinière Chappée à bois qui date de mes robes a fini de s’enrhumer à grand coup de jolies bûches débitées (celles de l’an dernier, bien sèches et moussues, et celle de l’année plus humides, qui font les braises).

Et puis, et puis… et bien la cuisinière Chappée, à part chauffer la vieille cuisine, elle sert bien à mitonner des petits plats non ? A mijoter de belles marmites en fontes ? Alors voilà ! Rage bis, eau, gros sel, et tous les légumes qui me tombent sous la main. Avec ou sans peau (Markiz dit que la peau c’est plein de vitamines). Au hasard Balthazar, pommes de terres pleines poires, morceaux choisis de poivrons, aubergines, courgettes, lamelles d’oignons, et puis et puis… démantibulation du bonhomme de Cécile, soient 2 carottes (les jambes), 2 bouts de chou (les nattes), navet (la tête et les pieds). Les yeux le nez, le chapeau et le bidon, hop à la poubelle ! Je n’ai pas consulté Baronne sur le mélange, mais la petite bourgeoise de province a humé l’air de la cuisine avec délices donc…

Rage ter, j’ai arraché un tout petit bout de carré de jardin pour y planter un plant de romarin et un autre (fatigué) de basilic. Premier test. La terre est plein de racines de pâquerettes, de pissenlit, un peu de mousse, un peu de cailloux, le tout à l’ombre d’un prunier. Debrief dans quelques jours (la terre est grasse après arrosage, mais les plantes du coin ont l’air vivaces…)

Et puis rage quatro al dente in fine, dépoussiérage de ma première guitare qui croupissait au grenier pendant que Cécile dégottait une vieille poupée pour lui faire des …. ;comment ça s’appelle déjà ? des marquises non, des … bref des frisettes quoi.

Voilà qui est bien et qui va m’aider à guérir de ce maudit rhume grippe à bière…

La suite… la suite… j’adore les points de suspension…

Publié dans gubpasline

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M
La cuisinière à bois dans la cuisine de ma grand-mère avec sur le côté gauche,  les fers à repasser emmaillotés pour ne pas se brûler à la tache, et les tisons pour se saisir des plaques si bruyantes! Un goût de petite enfance me revient. C\\\'est le grésillement du lard et des oeufs au plat contrastant avec la fonte de la poêle noire. Celle dont le manche ressemblait plus à une arme de guerre qu\\\'à un ustensile de gourmandise! et puis l\\\'odeur du bois dans l\\\'antre des saveurs mitonnées! Le froid qui s\\\'infiltre sous les portes arrachant des plaintes sourdes à la tiédeur des lieux. Un endroit où toute violence semblait bannie...et pourtant combien d\\\'âpres discussions autour de la table en bois blanc repeinte des milliers de fois dont le plateau vert faussement marbré me faisait déjà douter du bon goût de ma grand-mère. Dans le jardin c\\\'étaient des tilleuils et des lilas qui dès les premiers beaux jours me faisaient chavirer la tête. Un désir si sensuel dans cette banlieue que j\\\'ai  pourtant toujours détestée. De cette enfance en villégiature banlieusarde, je garde l\\\'impression de cette cuisinière ronflant tranquillement dans la mesquinerie des murs et le souvenir des arbres en fleurs qui se foutaient de la tristesse du bitume pour s\\\'éclater en mille parfums. Ciao ciao!
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M
Mais qui est donc cette jolie petite bourgeoise de province qui a l'outrecuidance de venir jusque dans ta cuisine humer les odeurs alléchantes de ta ratatouille lotoise?
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